Serge TANGUY 
Thérapeute Humaniste en Bretagne - Eveilleur de Conscience
Créateur de la méthode @Universalithée
Magnétiseur - Auteur

STOP ANOREXIE

L’anorexie mentale, une quête insatiable de contrôle

Leur plus grande peur est de grossir et leur besoin de maigrir est si fort qu’elles cessent de s’alimenter. Mais est-ce réellement tout ce dont souffrent les anorexiques ? Sur fond de manque de confiance en soi, que ces jeunes femmes cherchent à dissimuler derrière une maîtrise et un contrôle hors norme de leur alimentation, l’anorexie est toujours le symptôme d’un réel mal-être psychique.

Elles n’ont plus que la peau sur les os. Leur poids oscille dangereusement entre 30 et 40 kilos. Dans neuf cas sur dix, ce sont des femmes. Âgées pour la plupart entre 17 et 22 ans. Elles souffrent d’anorexie mentale. Selon l’association Autrement “Pour un autre regard sur son poids”, qui regroupe de nombreux spécialistes des TCA (troubles du comportement alimentaire), 1 femme sur 100 serait concernée, et le nombre de nouveaux cas détectés chaque année en France s’élèverait à 5 000.

Contrôler son corps, son image, sa vie c’est ce qui anime la jeune femme qui souffre d’anorexie. En refusant de s’alimenter et en niant sa faim, c’est en effet bien plus que son alimentation qui est en jeu. « Elle s’inflige de terribles restrictions alimentaires, explique le nutritionniste Daniel Rigaud, car, contrairement à l’anorexie vraie, où l’absence d’appétit est liée à la perte de la sensation de faim, dans l’anorexie mentale, au moins au début, la malade a faim, et lutte contre celle-ci. » Pour paradoxalement combler un vide en elle, se rassurer, se sentir exister, l’anorexique va jusqu’à mettre sa vie en péril, le plus souvent sans en avoir conscience.

Reconnaître l’anorexie mentale

« L’anorexie mentale commence non pas quand une personne “veut” maigrir, mais quand, sans s’en rendre compte, elle ne peut plus rien faire d’autre que maigrir, » explique le Dr Rigaud. Alors comment faire la différence entre une jeune femme qui aurait simplement décidé d’entreprendre un régime de celle qui souffrirait d’anorexie ? 
Certains signes sont très spécifiques : restriction, tri des aliments, indifférence à la tentation, calcul draconien des calories et, souvent, prise des repas seule et à heures fixes. Avant toute chose, l’anorexique fait preuve d’un contrôle hors norme de son assiette. À l’inverse, sa consommation de liquide dépasse l’entendement. Cette potomanie (nom du trouble qui y est associé) peut la pousser à boire plus de 3 litres d’eau par jour. L’objectif ? Se purifier, éliminer, mais aussi se remplir l’estomac pour écarter la sensation de faim. Dans un but similaire, elle fait parfois usage de diurétiques et de laxatifs. 
Pour “brûler des calories”, l’anorexique semble comme hyperactive, elle bouge sans cesse. Son amaigrissement est rapide, fulgurant. L’adolescente, ou la jeune femme selon son âge, modifie sans cesse l’objectif qu’elle s’est fixé d’atteindre, pour perdre toujours plus de poids. La vision qu’elle a de son propre corps n’est pas objective, elle ne se trouve jamais assez mince, surtout pas maigre. Souvent, conséquence du chaos hormonal provoqué par la dénutrition, ses règles ont disparu.

D’un point de vue psychologique, sans que l’on puisse savoir avoir exactitude si ses difficultés existaient toutes avant le déclenchement de la maladie ou si cette dernière les a provoquées ou aggravées, les personnes qui souffrent d’anorexie mentale présentent des symptômes bien identifiés :

  • manque de confiance (en soi, mais aussi en l’autre)
  • manque d’estime de soi
  • besoin de contrôle et de maîtrise, qui se traduit par un excès de perfectionnisme
  • rejet de l’image féminine (séduction, sexualité) et du désir
  • peur permanente d’être jugée par autrui
  • sentiment d’impuissance face à l’amour, la vie, la profession, l’avenir, la guérison…

Dans un cas sur trois, l’anorexie dite restrictive glisse vers l’anorexie-boulimie. Dans cette forme particulière, le jeûne est alors entrecoupé de crises de boulimie, qui se soldent par des vomissements, spontanés ou provoqués. Une perte de contrôle vécue comme un échec que la jeune malade a souvent beaucoup de mal à accepter.

Des causes difficiles à identifier

Longtemps, l’anorexie a été qualifiée de « maladie du lien », mettant en cause de manière quasi-systématique des difficultés dans la relation mère-fille. Certes, le rapport à la nourriture intervient très tôt dans la relation mère-enfant, mais est-ce un élément suffisant pour expliquer l’anorexie ? Si la part de responsabilité des parents dans le trouble de leur enfant est parfois bien réelle, sa stigmatisation n’est plus d’actualité. D’abord parce que l’origine du trouble est assurément polyfactorielle, mais aussi parce que le choix d’un “bouc émissaire” ne fait que majorer un sentiment de culpabilité qui est déjà assez présent dans l’entourage de ces malades.

Aujourd’hui, il est encore impossible de dire avec certitude pourquoi ce trouble touche certains jeunes plus que d’autres. Mais l’on sait que ses origines sont multiples et croisées, mêlant facteurs génétiques, nutritionnels, affectifs, psychiques ou encore socioculturels. Comme une goutte d’eau qui serait venue faire déborder un vase déjà trop plein, les histoires des malades évoquent toutes un élément déclencheur, un déclic : un régime trop strict, une remarque blessante, un traumatisme, une rupture sentimentale, ou encore, une modification de la vie familiale (deuil, divorce…).

Quant aux raisons qui pourraient expliquer la prévalence féminine dans l’anorexie, plusieurs hypothèses existent. D’une part, la nourriture serait plus communément source d’addiction chez les filles que chez les garçons, qui se tourneraient plutôt vers les drogues, l’alcool ou les autres comportements à risques. Par ailleurs, l’adolescence est une période plus difficile pour les filles, chez qui la transformation et la maturation physique est plus visible. Confrontées à la difficulté d’apprivoiser leur nouveau corps, elles auraient tendance à retourner leurs souffrances contre elles-mêmes. D’autant que l’image du corps, son poids, son allure, sont chez les adolescentes un marqueur identitaire fort. Et d’avantage avec la mode et les diktats de la minceur qui s’imposent à elles dans notre société.

Soigner l’anorexie

La priorité, dans le traitement de l’anorexie mentale, est la reprise de poids. Notamment lorsque la dénutrition est telle que la jeune femme est en réelle situation de danger : sa vie peut être en jeu et, dans certains cas, l’hospitalisation est même inévitable. Avec l’aide d’un nutritionniste ou d’un diététicien spécialiste des TCA, la patiente doit parvenir à plusieurs objectifs : retrouver et maintenir un poids normal, rééquilibrer ses apports nutritionnels, manger normalement, sans peur ni angoisse. Ensuite, un travail thérapeutique, avec l’aide d’un spécialiste des troubles du comportement alimentaire, s’avère souvent nécessaire. Thérapies psychanalytiques, psychocorporelles, comportementales et cognitives, hypnose… le choix des approches est nombreux et varié.

Les groupes d’entraide et de parole sont également un lieu privilégié pour la malade. Ils permettent de témoigner mais aussi de recueillir le témoignage d’autres patientes. Entre elles, les anorexiques se mettent en garde contre les pièges dans lesquels ne pas tomber, se transmettent leurs espoirs de guérison. Elles peuvent parler de choses dont elles ne parviennent pas à parler avec le personnel soignant mais aussi de sujets plus personnels et moins médicaux (relatifs au corps, à leurs relations familiales ou amoureuses etc…).

Le rôle essentiel de l’entourage

3 questions à Pascale Zrihen, psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire (TCA).

Quels sont les signaux d’alerte auxquels l’entourage doit être attentif ?

Les parents, et l’entourage en général, doivent être vigilants dès lors que l’adolescente ou la jeune femme qu’ils côtoient semble commencer un régime. La perte de poids n’est-elle pas trop rapide ? Sélectionne-t-elle rigoureusement les aliments qu’elle mange ? En élimine-t-elle certains ? Développe-t-elle des obsessions autour de l’alimentation (une passion soudaine pour la cuisine, l’envie de « faire manger la famille »…) ? Ce sont autant de questions que je les invite à se poser. Par ailleurs, ils peuvent aussi surveiller son état psychologique. Semble-t-elle particulièrement stressée, angoissée, en repli sur elle-même ? Les mamans ou les amies peuvent essayer de s’assurer que ses règles n’ont pas disparu. Les malades ont vraiment tendance à dissimuler leur mal-être et à manipuler leur entourage. Elles confient ensuite avoir « appris à vivre dans le mensonge ». Les proches doivent avoir conscience qu’il n’est pas toujours évident de déceler l’anorexie.

Comment réagir lorsque l’on suspecte un ou une proche de souffrir d’anorexie ?

Dans un premier temps, les proches peuvent se renseigner par l’extérieur, auprès du médecin généraliste, d’un nutritionniste ou de tout professionnel de santé qui pourra ensuite les orienter vers un spécialiste. Ils peuvent aussi s’informer auprès des associations, rencontrer d’autres parents concernés. Alors, ils pourront aller vers la jeune femme et lui faire part de leurs inquiétudes, évoquer avec elle les questions de poids mais ne pas les stigmatiser. Ils peuvent commencer par lui dire qu’ils ne la trouvent pas en forme, stressée, et lui proposer un soutien psychologique, afin de bien lui faire comprendre que sa difficulté est prise au sérieux. Il est souvent très difficile de convaincre la jeune fille de consulter. Face à une ado, voire une préado, les parents doivent être force de persuasion et lui dire « je sais que tu ne veux pas aller voir le psychologue, mais je te demande de venir avec moi, parce que je m’inquiète pour toi et que tu es sous ma responsabilité ». De nombreuses patientes sont amenées à consulter dans ces conditions la première fois. Elles sont en général très remontées contre le corps médical au début mais au bout de quelques séances, on parvient à faire émerger des choses et à travailler sur le trouble. Ce bras de fer peut paraître très dur, mais c’est une nécessité pour la santé de la patiente. Dans d’autres cas, les jeunes femmes sont déjà tellement épuisées qu’elles acceptent de consulter sans se braquer, même si elles ne comprennent pas bien l’intérêt de le faire.

Comment l’entourage peut-il accompagner la malade une fois son trouble pris en charge ?

Une fois que la patiente est dans un circuit de soin, les proches peuvent être en partie soulagés. Ils passent le relais à des professionnels qui sont là pour les aider et qui ont les compétences pour les accompagner et de ce fait, ils peuvent déjà prendre un tout petit peu de recul. Ce qui est important, c’est bien sûr la dimension affective, le soutien, l’amour, les encouragements qu’ils vont pouvoir lui apporter. C’est essentiel pour ces patientes qui sont en très grande souffrance. L’essentiel, c’est de trouver la bonne distance. Lorsque les parents continuent de remplir l’assiette de leur fille à table et gardent un contrôle scrupuleux sur ce qu’elle mange, la patiente le perçoit comme une agression. C’est une attitude trop intrusive pour elle, trop angoissante. Il faut donc la laisser faire, la laisser retrouver ses repères alimentaires progressivement, tout en restant vigilant. Car ils ont néanmoins le devoir de prévenir les professionnels de santé s’ils repèrent des choses alarmantes dans son comportement. La prise en charge de l’anorexie repose sur une collaboration totale entre la patiente, les professionnels de santé et l’entourage.

Les formes plus rares de l’anorexie

Dès la naissance et jusqu’aux dernières années de la vie, on constate que l’anorexie survient parfois en prenant des formes plus atypiques. Dans de nombreux cas, les causes restent floues, et varient en fonction de l’âge.

Chez le bébé et dès les premières semaines après la naissance, certains nourrissons développent parfois une forme d’anorexie qui peut être très grave. En effet, à cette période de la vie plus qu’à aucune autre, les conséquences de la dénutrition sont importantes et dans certains cas, irréversibles. C’est notamment le cas des retards psychomoteurs. Si la responsabilité de la mère n’est plus mise en cause de manière systématique dans l’anorexie de l’adolescente ou de la jeune femme, dans la plupart des cas, chez le bébé, le trouble est lié à un problème conséquent d’attachement entre la mère et l’enfant. Souvent, c’est ce qui arrive lorsque la jeune maman est en souffrance. « La mère peut tout aussi souffrir de schizophrénie que de dépression, affirme Marie-France Le Heuzey. À la différence que, dans le second cas, on peut l’aider à s’en sortir, et ce serait dommage de passer à côté. »

Chez l’enfant entre 6 et 7 mois survient aussi parfois, au moment de la diversification, une forme d’anorexie infantile. Là encore, c’est souvent une difficulté relationnelle entre la mère et l’enfant qui se trouve à l’origine du refus de s’alimenter. Dans ce cas-là, celle-ci relève plus de la volonté chez l’enfant d’entrer en conflit avec elle que d’exprimer une souffrance et concerne plus particulièrement les enfants à fort caractère. « Cette forme d’anorexie n’est pas gravissime, souligne Marie-France Le Heuzey, mais elle nécessite néanmoins une prise en charge, le plus souvent une psychothérapie. »

Enfin chez les seniors, on constate également plusieurs formes d’anorexies. Les premières sont des pertes de l’appétit dont l’origine est purement mécanique. La personne ne parvient plus à s’alimenter normalement. D’autres sont liées à un état dépressif, la personne âgée rumine, déprime, n’a plus le goût ni à la vie, ni à l’alimentation. Une forme plus inquiétante est parfois indirectement la cause de médecins trop précautionneux. Pour prévenir certaines maladies, comme le cholestérol, certains praticiens mettent les seniors au régime. Ce qui peut leur faire très peur, et parfois, les pousser à l’anorexie stricte, semblable à celle du type phobique. Dans ce cas, l’anorexie s’explique par une peur incontrôlable de la mort. La personne assimile le fait que l’alimentation entraîne certaines maladies (cholestérol, hypertension…) et, par peur de mourir, refuse de s’alimenter.

Serge TANGUY à Brest

Serge Tanguy

5 Kerhuel
29520 Châteauneuf-du-Faou
France

Dernier témoignage

"Je recommande vivement Mr Tanguy"

Par Laurence
 

Je suis venue voir Serge Tanguy au départ pour arrêter de fumer, à peine rentrée dans son cabinet il a ressenti ma détresse et mon problème de santé. Je suis Fibromyalgique depuis plus de 8ans. Des douleurs dans tout le corps, aucune vie sociale car la douleur était telle que je ne sortais plus de chez moi.... Serge a su m écouter, m aider, me donner les conseils que j avais besoin pour m accepter et évoluer dans ma vie. Aujourd'hui je ne souffre plus, il a réussi à enlever toutes mes douleurs, mon mal être. Je recommence à vivre et tout ça grâce à lui. Merci encore pour tout ce que vous m avez apporté.