Serge TANGUY 
Thérapeute Humaniste en Bretagne - Eveilleur de Conscience
Créateur de la méthode @Universalithée
Magnétiseur - Auteur

Addictions

   Définitions

Les addictions sont des pathologies cérébrales définies par une dépendance à une substance (produits psychoactifs) ou une activité (comportementale) avec des conséquences délétères : overdose, coma éthylique, cancers, troubles neurologiques et psychiatriques, contamination VIH, déscolarisation/désocialisation, isolement, paupérisation, troubles psychiques et cognitifs (mémoire, concentration), répercussion socio familiale et socioprofessionnelle…

Les addictions les plus fréquentes sont :

  • Le tabac (nicotine) le plus addictif : dépendance physique et psychologique très forte
  • L’alcool : dépendance physique et psychique très forte
  • Le cannabis : dépendance physique faible et dépendance psychologique variable selon la personnalité
  • Les benzodiazépines : dépendance physique moyenne et dépendance psychologique forte
  • Les jeux d’argent
  • Les jeux vidéo (surtout ceux en réseaux)
  • La sexualité
  • Les achats compulsifs…

Les addictions peuvent survenir à tout moment de l’existence, mais la période de 15/25 ans est la plus fragile, les hommes sont plus touchés que les femmes.
La toxicomanie est un comportement qui consiste à consommer d’une façon habituelle ou périodique un ou plusieurs produits psychoactifs.
La recherche décrit de mieux en mieux les mécanismes impliqués dans l’apparition, le maintien et les rechutes.
Elle cherche à identifier les facteurs de vulnérabilité individuels (anxiété, introversion, recherche de sensations fortes…), sociétaux (initiation précoce) et environnementaux (disponibilité du produit).

Une part importante de cette vulnérabilité est d’origine génétique (liée à des associations d’altérations de plusieurs gènes qui constituent des facteurs de risques).

La dépendance est l’ensemble des comportements cognitifs et physiologiques survenant suite à une consommation répétée, c’est une « perte de la liberté de s’abstenir » (Dr Fouquet) :

  • Désir puissant de consommer
  • Difficulté à contrôler la consommation
  • Désinvestissement progressif des activités
  • Tolérance accrue (besoin de quantité de plus en plus forte pour obtenir l’effet désiré)
  • Un comportement de recherche de la substance avec un envahissement progressif de l’appareil psychique

Il y a trois types de dépendance :

  • La dépendance psychologique : envie de consommer
  • La dépendance physique : caractérisée par le syndrome de manque (souffrance du corps)
  • La dépendance sociale : la vie sociale et relationnelle tourne autour de l’objet de consommation

   Le diagnostic de dépendance

Il repose sur des critères bien définis. Parmi ces critères nous trouvons :

  • La perte de contrôle de soi (besoin impérieux)
  • L’interférence de la consommation sur les activités scolaires ou professionnelles (activités réduites au profit de la consommation)
  • La poursuite de la consommation malgré la prise de conscience des troubles qu’elle engendre
  • L’augmentation de la tolérance au produit
  • Un syndrome de sevrage

   Des mécanismes complexes

On reconnaît 3 mécanismes :

  • Recherche du plaisir (augmentation de la motivation à consommer)
  • Recherche d’un soulagement (état émotionnel)
  • Perte de contrôle/consommation

On observe des modifications électrochimiques dans le cerveau en réponse à la consommation ; plus particulièrement la libération de dopamine (molécule du plaisir et de la récompense) au niveau des synapses dans différentes aires cérébrales.

Les neurotransmetteurs (dont la dopamine) sont des substances chimiques qui traversent la synapse permettant à l’influx de franchir la synapse (activation ou inhibition du neurone suivant).

Les substances psychoactives modifient la plasticité des synapses et la sécrétion des neurotransmetteurs (d’autres mécanismes interviennent avec d’autres neuromédiateurs chimiques : sérotonine, endorphines…).

Cet effet « récompensant » est commun à de nombreuses expériences le plus souvent dans les fonctions vitales (boire, manger…) : un bon repas (odeur, texture, goût…), un film de qualité…

Ce système permet la survie de l’espèce par apprentissages automatiques/conduites qui procurent des récompenses (ce système de récompense est indispensable à la survie car il fournit la motivation nécessaire à la réalisation d’actions vitales (s’alimenter) ou de comportements adaptés permettant de préserver l’individu et l’espèce) ; la sensation de plaisir ressentie pousse à renouveler l’opération ce qui peut, au-delà des apprentissages, conduire à des addictions (le cerveau en demande toujours plus…) :
Récompense -> sensation agréable -> répétition
Plaisir récompense (dopamine) sur-stimulation du circuit,
anomalie du circuit -> addiction

REMARQUE : le cerveau constitue un ensemble complexe de circuits neuronaux (environ 50 milliards de neurones) qui s’organisent en réseaux pour toutes les entrées sensorielles, les relayer jusqu’au cortex puis les traduire en comportements.

Accoutumance à la substance, les neurones gardent en mémoire la stimulation, une certaine tolérance s’installe, d’où le besoin d’augmenter les doses pour conserver un même niveau de plaisir.

De fait à l’arrêt : on constate l’apparition d’un syndrome de manque qui est variable selon les substances (déséquilibre du fonctionnement des neurones).

   Sevrage et accompagnement

La prise en charge est toujours pluridisciplinaire :

  • Traitements médicamenteux (traitement de sevrage, traitement de substitution : administration d’une substance qui a une activité pharmacologique similaire et permet d’éviter les effets psychiques et physiques du manque)
  • Accompagnement psychologique (individuel et collectif)
  • Accompagnement social (groupes associatifs de soutien, liberté d’expression, sentiment d’appartenance, non jugement…)
  • L’hospitalisation est indiquée pour certains sevrages lors d’épisodes dépressifs ou psychotiques